Une conférence… pour réfléchir et ne pas se retrouver un jour à Alphaville*.

Une conférence… pour réfléchir et ne pas se retrouver un jour à Alphaville*.

La confiance que l’on accordait il y a peu aux services publics, aujourd’hui – malheureusement – ne suffit plus. Le Marché et sa compagne Nouvelles Technologies ont gangréné nos échanges, soudoyé nos dirigeants, se sont immiscés dans l’École, la Santé et prétendent veiller sur notre Sécurité.

Nicolas Bérard, lui, est journaliste. Un vrai, intègre, très informé et plein d’humour. Si ses textes sont parfois corrosifs, ce n’est pas par effets d’écriture, mais parce qu’il trempe sa plume dans l’encre noire et caustique d’une société qui « va dans le mur ».
Un peu cuisinier, il épluche par exemple dans son petit livre  » Sexy, Linky ? « , couche après couche, les dessous du capteur Linky et nous dévoile le noyau dur du projet : très dur pour la Démocratie, l’intimité des foyers, le respect des personnes, la confiance dans les — aujourd’hui surannées — « missions de service public ». La smart city mijote dans les chaudrons des opérateurs de téléphonie, des magnats de l’énergie, de La Poste et autres CapGemini.

En bon observateur, il n’a pas son pareil pour nous dévoiler, dans ses articles pour le mensuel « L’Âge de Faire », les recettes chimériques de la smart société que les GAFAM et leurs sbires nous concoctent : intelligence artificielle et nouveau servage, contrôle du vivant par puces RFID, déploiement spatial d’une 5G mortifère, école 2.0 dévastatrice, dégradation d’un État en start-up nation, invention de l’illectronisme comme nouvelle pathologie, etc.

Face à ce déferlement inquiétant, Corrèze Environnement et plusieurs mouvements citoyens de la Corrèze ont pu convaincre Nicolas Bérard de monter de son Sud profond rejoindre Tulle pour nous parler de la société qui nous attend… si nous laissons la bride sur le cou aux démiurges des technologies numériques et aux sirènes de la ville connectée. 

Vous pourrez le rencontrer et l’écouter jeudi 5 décembre, à 18 h 30, salle Latreille à Tulle.

L’entrée est libre mais une petite participation sera toujours bienvenue pour lui rembourser son voyage.

Note : la date du 5 décembre avait été décidée depuis longtemps et ne prévoyait pas de s’inscrire dans une contexte de grève nationale. On remarquera cependant que le sujet de cette présentation résonnera comme en écho direct aux conséquences sociales de l’avidité démesurée des « acteurs du Marché ».

* Alphaville : film de science-fiction de Jean-Luc Godard (1965). L’histoire se déroule dans une ville déshumanisée, dirigée par un dictateur ayant aboli les sentiments humains et régie par l’ordinateur Alpha 60…

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